Petits
Lorsque je l'ai vu, je suis tombé en arrêt...
Un bus à étage, à l'orée de la forêt !
Mais nul voyageur à la station
Encore moins de conducteur en position...
A quels usagers est-il destiné ?
Pour quelle destination embarquer ?
Il semble être sorti des sentiers battus
Avoir échappé au tohu-bohu de la rue
Aurait-il finalement battu en retraite ?
A moins que, tout simplement, il ne végète...
Des vitres ont pourtant volé en éclats
Loin, loin des quartiers, ici-bas...
Cependant, pour un court voyage immobile
Monter à son bord est encore possible....
Onze lustres et 4 bougies allumés
A défaut d'être plus éclairé
Me voici un peu plus âgé...
Chemin tout droit, chemin de terre
Chemins tout droits, chemins des airs
Géométrie dans l'espace du ciel bleu
Que l'on découvre en levant les yeux
Tandis que sur le chemin de terre
Progresse le parcours linéaire
Quelques centaines de mètres
Là-haut des centaines de kilomètres..
Comme une feuille dans le tronc découpée
Et au fil des saisons renouvelée
Comme une flamme dans le tronc conservée
Et qui brûle de s'élever
Comme une lame dans le tronc plantée
Pour ouvrir un autre regard sur la forêt...
Ôtez-moi d'un doute
Vous y voyez bien gouttes
Et de votre vue ce n'est pas la déroute...
Maintenant, si changeant de sens se surajoute
La feuille, êtes-vous toujours à l'écoute ?
On me dit que je fais fausse route
Et que je ne sens pas ce qu'il en coûte
De toucher du doigt ce qui dégoûte...
Inutile donc que je m'arc-boute
Pour que quelqu'un y goûte...
Posées sur le bout du nez
Presque invisibles ou très colorées
Elles nous en font voir de toutes les couleurs
Et quand elles prennent de la hauteur
Elles se tiennent bien à carreau
Pour ne pas finir en mille morceaux...
Certaines nous en mettent plein les yeux
Mais y voit-on pour autant beaucoup mieux ?
Combien de fois les cherche-t-on partout
Et ne pense-t-on devenir fous
On était sûr de les avoir laissées là
Et pourtant à les chercher on se sent si las...
Loin de moi l'idée de vous en mettre plein la vue
Vous vous en seriez vite aperçu...
C'était juste pour voir
Si vous n'étiez pas dans le noir
Et si vous n'en portez pas
Maintenant...ne les enlevez pas !
Noël ! ô magicien qui jette des lumières
Sur tous les sapins de la terre
Qui allume les regards des enfants
Lorsque vient la fin de l'an,
Ne pourrais-tu éteindre les incendies
Où se consume la vie,
Faire taire les canons,
Inventer d'autres sons ?
Chaque année, tu fais renaître l'espoir
Lorsque arrive le grand soir
Mais, flamme fragile
Il s'éteint lorsque s'éteignent
Les lumières de la ville.
On entend alors les blessés qui geignent
On voit alors les plaies qui saignent
Des hommes qui se mutilent
Pour des choses futiles.
Tout le monde applaudit au grand miracle
Mais déjà tu retournes dans les coulisses
Dans la salle, c'est la débâcle
Et sur les fronts qui se plissent
On lit la peur du lendemain
On regarde ses pauvres mains.
Poème écrit il y a ...30 ans...
Comme une jolie fleur du bois
Qui se sentait un peu à l'étroit
Et jette ses pétales dans le froid
Comme un jolie fleur du bois
Appparue sans susciter d'émoi
Qui est là, maintenant, devant moi
Sur un vieux tronc aux abois
Comme une jolie fleur du bois
Perdue au milieu des bois...
Toutes ces belles feuilles de hêtre
Qui sous nos pieds vont disparaître
Après avoir mis le nez à la fenêtre
Vont petit à petit disparaître
Pour un jour prochain renaître
Et remettre le nez à la fenêtre
Toutes ces belles feuilles de hêtre
Qui ont composé un beau tableau champêtre.
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